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| photo Voix du Nord |
Il y a quelques mois, Louis Ruyant, du journal la Croix du Nord, relatait dans ses colonnes, cette aventure :
"Emma Lopes, bientôt 15 ans, collégienne à Beaucamps-Ligny, a réalisé et présenté son tout premier court-métrage au Kinépolis à Lomme, dimanche 14 juin 2015.Une salle a été mise à disposition de cette jeune fille audacieuse et dynamique pour accueillir son entourage et plus encore : toute l’équipe était présente pour admirer en avant-première leur travail, la famille, surtout, les amis, les professeurs, tous ceux qui ont aidé de près ou de loin à la réalisation de ce projet ambitieux.
Réalisatrice, organisatrice, coordonnatrice
Avec une passion pour le cinéma inscrite dans les veines, Emma a enfilé la caquette de réalisatrice, organisatrice et coordonnatrice. Poussée par l’envie très forte de découvrir cet univers, la collégienne décide d’entamer les démarches pour faire son premier film. Une rencontre fortuite va la pousser à s’engager pleinement dans cette aventure, celle de Philippe Roca, conseiller en développement personnel à Herlies. Il témoigne : «Emma, extravertie, communicative, douée pour l’écriture et l’expression, a osé se lancer. Au début, c’était le brouillard, mais elle était convaincue et avait foi en son projet. Des professeurs vont également l’encourager. Petit à petit, elle réussit à mobiliser, des adultes comme des plus jeunes. Elle organise un casting auprès des classes de troisième de son établissement, sélectionne ainsi acteurs, figurants, et techniciens, obtient du matériel et les autorisations nécessaires pour tourner dans l’établissement Sainte Marie de Beaucamps. Le 14 juin, devant tous, Emma a présenté un exploit qu’elle considère comme « une clé qui ouvre la porte de mon destin.
Une histoire tirée du réel
Le titre du court-métrage, Aim’ma, est évocateur : Aim, objectif en anglais, et ma, pour mes acteurs, mes amis, est affiché comme une évidence. » L’histoire : Deux collégiens, Léna (jouée par Eva) et Tom (joué par Victor), se tournent autour. Leur relation, pas si facile, tourne en bal un peu étrange dans les locaux du collège. D’une vingtaine de minutes, le film, romantique et dramatique, est tiré de sa relation - réelle - avec Victor, un ami très proche.Les coscénaristes sont partis de là pour l’alimenter ensuite de leur imagination. Les remerciements fusent chez Emma, émue, qui tient à terminer par sa famille : « Ils ont été présents du début à la fin, m’ont incité à débuter et à ne pas sombrer dans la folie du monde. » Sa mère ajoute : « Dans la vie, on a ce qu’on mérite. Emma en est l’exemple parfait aujourd’hui. »Sous les applaudissements, elle reçoit de l’équipe et de ses amis, sa toute première statuette dorée et son clap de réalisateur. Probablement pas les derniers.Louis Ruyant
Emma Lopes, jeune réalisatrice de 14 ans. Photo CDN« Ne pas s’arrêter sur les petits non »
Une passion, ça se sent. Elle a commencé par le théâtre. J’appréciais beaucoup le jeu de scène. C’était en moi, je l’ai senti. Je me suis aussi fiée à ceux qui m’ont soutenue dans cette voie. C’est ensuite passé au cinéma, de manière grandissante. Je voulais vraiment aller dans ce monde, sauf que je ne faisais rien pour. L’élément déclencheur, ça a été un soir devant une série télé où le personnage principal faisait un film. Je puise aujourd’hui ma force chez les autres, la famille, des adultes, les vrais amis, et dans le mental, notamment autour de cette phrase que j’ai écrite un soir : Quand on a la capacité et la volonté de réaliser son rêve, il ne faut pas s’arrêter sur des petits non, mais continuer pour arriver à un grand oui. »Recueilli par L. R.
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