La loi sur la nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe), adoptée cet été, consacre l'importance des communautés de communes dans la gouvernance de notre pays. Elle impose au 1er 2017 à toutes les communes d'intégrer une structure intercommunale d'au moins 15 000 habitants.
Les intercommunalités acquièrent de nouvelles compétences obligatoires : la gestion des déchets, le tourisme et l’accueil des gens du voyage. Elles seront aussi chargées de l’eau et de l’assainissement à la place des communes à partir de 2020.
Pour nos voisins de la Communauté de Communes des Weppes, un choix cornélien se pose. Avec 6000 habitants, la communauté de communes des Weppes compte en effet trop peu d'habitants pour constituer une intercommunalité au sens de la nouvelle loi… C'est donc la fin programmée de cette intercommunalité née il y a 23 ans et pionnière de la mutualisation entre communes.
Voisins de la MEL (Métropole Européenne de Lille) mais aussi de la Communauté de communes Flandres Lys, les village de la CC des Weppes doivent rapidement choisir leur camp.
Le 4 octobre, les cinq maires de la CC des Weppes ont envoyé à la Préfecture leur proposition quant à leur futur rattachement à l’une des deux intercommunalités. Trois villages préfèrent la MEL, deux Flandres Lys...
Pour arriver à ce choix, les élus ont travaillé pendant l'été pour comparer les avantages et inconvénients de chaque choix et organiser les rencontres avec les présidents de chaque intercommunalité. Les interrogations des responsables sont nombreuses : budget, fiscalité, avenir du personnel intercommunal, etc.
Et dans les déclarations récentes du président de la CC des Weppes, on peut sentir le dépit et l'inquiétude : « C’est l’une des décisions les plus importantes que l’on ait dû prendre. C’est rageant : on casse quelque chose qui vit bien et qui apporte un plus. On est condamnés par la loi. L’intercommunalité, ça ne s’impose pas. Et ce n’est pas dans le gigantisme qu’on trouve son bonheur... » !
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