La Brasserie Motte Cordonnier installée à Armentières, fut
une des plus importante de toutes, ses origines remontent à 1650. L’appellation
vient du mariage de la fille du brasseur J. Cordonnier avec le fils du riche
filateur de Roubaix L. Motte-Bossut.
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| photo Maxime Dufour |
Les élégants bâtiments typiques de cette ère industrielle
florissante sont plantés en bord de Lys. C’est le brasseur René Motte qui avait
confié à l’architecte Forest la construction de ce « château fort » de
l’industrie. L’ancien bâtiment, construit en 1891 a été détruit lors de la
Première Guerre mondiale, les établissements Motte-Cordonnier reconstruisent en
1922 une brasserie et une malterie sur un terrain plus excentré desservi par
une route, une voie ferrée et la Lys.
Diverses constructions sont progressivement bâties autour des deux édifices principaux. Le bâtiment de fabrication et la malterie sont inscrits en 1999 à l’inventaire des Monuments Historiques. La salle de brassage abrite encore aujourd’hui trois cuves en cuivre de 400 et 260 hectolitres, datant de 1920.
L’histoire industrielle s’organise dans ces dernières années
comme suit : Motte-Cordonnier fusionne avec les brasseries Artois, puis intègre
le groupe Interbrew, qui devient Inbev. Alors que le marché se mondialise,
l’activité périclite. C’est l’arrêt du brassage en 1993, du conditionnement en
2002, de la logistique, en 2010. Depuis, c’est un grand vaisseau vide, mais
gardé, qui sert parfois de lieu d’entraînement pour les forces de l’ordre et
les pompiers. Le site est promis à un avenir résidentiel etcommercial, sous le nom d’Euraloisirs !
La famille Motte, François, Frédéric et Gonzague, ainsi que
leurs épouses et leurs enfants s’embarquent donc dans une aventure familiale et
s’investissent pour produire une première bière estampillée Motte-Cordonnier,
une blonde qui devrait sortir des cuves le mois prochain. Ce sera une aventure
régionale, les ingrédients seront logiquement de la région pour perpétuer cette
tradition de plus de 10 générations de brasseurs.
à consommer avec modération bien sûr.



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